Article libre et non publié : La domotique à bord, quelques idées de scenarii lorsque personne n'est à bord

La domotique à bord, quelques idées de scenarii lorsque personne n'est à bord

Que ce soit au cours de la basse saison ou entre deux sorties sur l’eau savoir ce qu’il se passe sur son bateau et savoir qu’un assistant informatique est programmé pour répondre à d’éventuelles alertes est un élément rassurant.
Nous vous proposons ici quelques orchestrations qui, pensées avec le moteur Jeedom, peuvent se porter avec toutes les solutions du marché sans difficulté.

Tester si la solution est encore opérationnelle

Disposer d’un dispositif de surveillance et de contrôle à distance, c’est bien. S’assurer qu’il fonctionne, c’est mieux. Certes, la plupart des solutions de domotique proposent des portails accessibles à distance, mais rien ne vaut le contrôle depuis la source.

Pour cela, rien de bien compliqué ; planifiez l’envoi, chaque jour par exemple, d’un SMS et d’un e-mail. Cela permettra de valider la connectivité. Et pour tester le fonctionnement effectif de la solution domotique, créez un scénario qui sera en défaut à chaque lancement.

Par exemple, une action de détection de mouvement qui vous alertera, à l’instar de ce que ferait un homme mort, s’il n'y a pas de mouvement dans le bateau, ce qui devrait être le cas normalement.

Exécutée une fois par jour, cette scène déclenchera une alerte qui prouvera que la solution fonctionne. Et si vous ne recevez pas l’alerte attendue, alors il vous appartiendra de prendre les mesures nécessaires.

Prix de revient : 10 euros par détecteur de mouvement, 100 euros un téléphone capable de 4G - 5G, 20 euros pour un abonnement téléphonique avec données.

Présence de personnes sur le pont

Qu’une personne monte sur le pont du bateau pour faire une photo ou regarder, c’est chose courante qui ne nécessite pas - quoi qu’on en pense - d’alerter qui que ce soit. Que cette personne soit présente pendant une longue durée peut indiquer qu’elle a des intentions moins gentilles que la simple photo..

Le plus souvent, un “bip-bip” qui se déclenche sera audible depuis le pont et fera fuir la majorité des “voleurs du dimanche”. Si ce n’est pas suffisant, une alarme peut se déclencher, avec prise d’images par une caméra étanche disposée en un point élevé du bateau. De cette manière, à distance, vous pourrez réaliser la levée de doute nécessaire et, au besoin, alerter la capitainerie ou les autorités compétentes.

Prix de revient : 10 euros par détecteur de mouvement, 20 euros pour une sirène, 80 euros pour une caméra étanche.

Présence d’eau dans le fond de cale

La remontée d’eau par un passe coque se manifeste le plus souvent par de l’eau au point le plus bas du bateau, le fond de la cale. Y installer un détecteur d’eau qui alerte s’il en trouve permettra de démarrer, par exemple, une pompe de cale, qui sera arrêtée lorsque le détecteur repassera en état nominal. Cette solution peut se doubler du déclenchement automatique que la pompe embarque généralement, qui peut la plus peur le moins !

Prix de revient : 20 euros par détecteur d’eau, 90 euros pour une pompe de cale

Présence d’eau dans la cuvette des toilettes

Second point d’entrée fréquent d’eau dans un bateau, notamment en fin d’hiver lorsque le dégel a lieu, les toilettes. La vanne de fond a cédé sous la pression de la glace et, lorsque le bouchon a disparu, l’eau de mer remonte, tout doucement, dans le bateau.

Ici, nous vous recommandons d’installer un détecteur d’eau dans la cuvette des toilettes, collé ou fixé à une dizaine de centimètres au-dessus du niveau “normal” de l’eau stagnante dans le fond de la cuvette. En complément, une électrovanne installée côté bateau et isolée par de la laine de verre par exemple, se chargera d’éviter que l’eau ne continue de remonter dès que de l’eau sera détectée.

L’avantage de cette solution est double, ne pas empêcher un fonctionnement normal des toilettes, les protéger contre les remontées.

Prix de revient : 20 euros par détecteur d’eau, 50 euros pour une électrovanne

Batterie en décharge avancée

Pour que le tout fonctionne, il est bien sûr nécessaire de l’alimenter sur de l’électricité, provenant de batteries. Si vous avez pris la précaution de stocker les batteries du bateau au chaud et au sec - en maintenant la charge hivernale - un parc de 2 batteries demeurera à bord pour faire fonctionner la solution domotique.

Bien qu’elles demeurent chargées par votre solution habituelle (éolienne, panneaux solaires…), en cas de nombreuses alertes, ces accumulateurs peuvent se décharger.

C’est l’ordinateur lui-même qui, selon la tension de son alimentation, vous alertera. A vous de fixer un seuil raisonnable, nous pensons que 11.5 volts laisse la marge nécessaire à une recharge ou à une intervention.

Prix de revient : 0,00 euro

Fumée à bord ou dans la cale

La détection de fumée, d’autant plus en absence de personnes à bord, est une alerte majeure qui doit déclencher à la fois une alerte à distance et une sirène type “incendie” audible depuis l'extérieur du bateau, pour attirer l’attention des gestionnaires du port.

Ce scénario est simple, en cas de détection, déclenchement de la sirène et arrêt toutes les 2 minutes aussi longtemps que perdure l’état anormal et envoi d’une alerte à votre destination.

Prix de revient : 70-80 euros pour le détecteur de fumée, 20 euros pour la sirène.

Taux d’humidité élevé à bord

Bien que vous ayez disposé des absorbeurs - passifs - d’humidité à bord, il se peut que le taux d’humidité grimpe en flèche, par simple manque d’aération.

Pour contrer cela, la solution que nous vous proposons est un peu plus complexe.

Il s’agit, en effet, de ne pas faire plus de dégâts que n’en ferait l’humidité. Donc, s’il pleut, le scénario est avorté. A contrario, en l’absence de pluie et si le taux passe au-delà d’un certain seuil - 70 % semble être un bon compromis - déclenchez l’ouverture simultanée de 2 panneaux de pont ou 2 hublots disposés à des points opposés du bateau, pour faire un courant d’air et renouveler l’air ambiant. Et, évidemment, les refermer ensuite !

Prix de revient : 10 euros par détecteur du taux d’humidité, 50 euros pour un détecteur de pluie, 100 euros pour l’automate d’ouverture des hublots.