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Article libre et non publié : Keelcrab, solution pour nettoyer sa coque sans devoir sortir son bateau de l’eau

Keelcrab, solution pour nettoyer sa coque sans devoir sortir son bateau de l’eau

Keelcrab, une solution écologique et facile d'entretenir la carène de son bateau



L’une des tâches à la fois les plus simples et les plus compliquées sur un bateau est sans doute le nettoyage et le maintien en bon état de la coque. Évidemment il ne s’agit ici que de nettoyer et décoller les algues et petits organismes vivants, pas de refaire un antifouling qui doit, dans tous les cas, se réaliser dans un endroit dédié, avec retraitement des eaux.
C’est la promesse de Keelcrab, une solution italienne utilisable par un opérateur seul pour ce nettoyage. Et l’entretien de la coque devient presque amusant !

Un module martien dans l’eau


Imaginez le robot martien Perseverance. Mettez-le à la verticale et à l’eau, raccordé à son alimentation par un cordon ombilical de 20 mètres, doublé en kevlar utile en cas de panne, il devient câble de traction pour le sortir de l’eau.

Le drone et son dispositif de contrôle
Ce drone sous-marin va se coller à la coque d’un bateau grâce à un astucieux système d’aspiration. La dépression causée va maintenir, qu’il soit à vertical sur un bord ou la tête en bas sous la coque, l’appareil en place.

Propulsé par l’eau

Maintenu en place par l’eau qu’il pompe, le robot de nettoyage de coque Keelcrab va, en même temps, utiliser de l’eau à moindre pression pour faire un premier nettoyage de la coque du bateau.

Une sorte de lavage à pression élevée, mais pas trop, car l’engin travaille à quelques centimètres de la coque. Il s’agit de la nettoyer, pas de la décaper.

De nombreux accessoires


Pour compléter ce nettoyage à l’eau, KeelCrab dispose de différents accessoires, selon l’état de la coque d’une part, le type d’antifouling d’autre part :


De nombreux accessoires viennent complèter l'appareil de base pour le rendre encore plus polyvalent

  • Les brosses en nylon dites “douces” seront à utiliser sur un antifouling érodable mécaniquement  uniquement aux endroits les plus difficiles à nettoyer (trop de mollusques par exemple). Ces coques seront, en priorité, traitées par de l’eau sous pression seule.

  • Les brosses en acier inoxydable, quant à elles, seront à utiliser sur les autres types d’antifouling (matrice dure) et nettoieront avec plus de vigueur la coque. Qui peut le plus peut le moins, autant commencer le nettoyage par l’eau seule et lancer les brosses ensuite.


La télécommande de l’appareil, fournie de série, sert à le déplacer et activer ses différentes fonctions et brosses, avant et arrière ou brosses rotatives centrales.


Toujours sur cette télécommande, un écran de 7 pouces permet de voir la coque que le drone est en train d’entretenir, celui-ci étant équipé d’une caméra à l’avant et de 2 projecteurs.


Enfin, l’unité centrale propose un réseau wifi fermé, auquel on peut, par exemple, connecter un téléphone pour capturer l’action de l’appareil. 

Apport positif à l’environnement

L’utilisation du Keelcrab n’empêche pas de faire un antifouling. Elle permet de passer à un nouveau carénage tous les 2 à 3 ans, sur la base d’un nettoyage par drone tous les 3 mois.

C’est un premier geste pour la planète.

Le second geste à saluer pour la mer est la possibilité - qui devrait être une obligation - que le KeelCrab rejette ce qu’il a aspiré via un filtre, évitant ainsi de disséminer quoi que ce soit dans l’eau locale. Ces éléments sont retenus par un filtre (50 ou 180 microns) avant que l'eau ne soit rejetée dans le milieu.

Un sac filtrant est disponible en option pour ne rejeter que de l'eau dans le milieu


Bien Sûr, en entrée, l’eau est elle aussi inspirée pour ne pas disséminer la pollution éventuellement déjà présente dans l’eau environnante.

A mutualiser

Le prix de vente du KeelCrab (de l’ordre des 5 000 €) ne le rend pas abordable à tous les plaisanciers. Encore que, pour les plus grandes embarcations, le prix de la sortie d’eau, de lavage, de grattage, de nouvel antifouling … Peut rapidement faire amortir l’achat.


Mais là n’est pas la cible principale de la firme italienne. Ce sont les ports ou les groupements de plaisanciers qui, en mutualisant cet achat et, éventuellement en faisant payer son usage, viendront rendre un fier service à la communauté nautique dans son ensemble.




Afin de servir les plus grosses unités, il est possible de rallonger l’ombilic de deux extensions de 10 mètres et le câble de contrôle de 2 x 10 mètres. 


Enfin, pour fonctionner, le drone laveur se raccorde au courant domestique standard (220 v / 50 Hz) et propose une protection IP 67. 

Quelle efficacité ?


Les données du constructeur parlent d’une capacité de nettoyage allant de 5 à 7 m² à la minute, en fonction du degré de salissure de la coque et du type de brosse. Bien que cela nous semble optimiste, même si ce chiffre devait tomber à 3 m² à la minute, cela resterait bien supérieur au temps complet (grutage, équilibrage, lavage …) de nettoyage d’une coque sur terre-plein.



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Utile au nettoyage, le robot peut aussi ne servir “que” de caméra pour aller inspecter l’état d’une coque, en cas de contact rugueux avec un fond par exemple.


Enfin, le robot est livré dans une boîte étanche à roulettes, rendant son stockage et sa manutention par un opérateur seul plus aisées.

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