Dix faits surprenants et amusants sur la mer et les océans

Non paru : Donner l'alerte en mer, vaut-il mieux utiliser le téléphone ou la VHF ?

Depuis plusieurs années déjà, il est possible de contacter les CROSS par téléphone, en composant le 196. Cette fonctionnalité est pratique, mais est-elle idéale en cas d'alerte depuis la mer ?
Commençons par rappeler le principe de fonctionnement d'un téléphone portable. Il est raccordé à un relais (un pylône) qui le met en relation avec le réseau téléphonique classique. Ce pylône sera souvent le plus puissant dans la zone où se situe le téléphone. Mais, dans certains cas (cellules en panne, réservation de service de secours, saturation du réseau…,) un autre relais peut être utilisé. 
Plusieurs étapes lors d'un appel 

La mise en relation d'un plaisancier avec le CROSS passe par au moins 2 étapes. L'entrée dans la cellule du téléphone appelant, le transfert vers le réseau téléphonique courant. La localisation connue par le réseau, seule fiable, est celle du pylône utilisé. C'est le principe du "bornage". Un terminal est vu connecté au réseau sur une antenne en particulier.

S'ils obtiennent une localisation de l'appel, les opérateurs de sauvetage auront celles du pylône … À terre. 

C'est donc une excellente option si l'appel ne nécessite pas d'être localisé avec précision. Par exemple, signaler un objet dont on aura relevé la localisation.
A l'opposé, la VHF met en relation l'opérateur avec le CROSS directement qui peut, via un système de radiogoniométrie, localiser avec une précision assez importante l'émetteur d'un message.

La radiogoniométrie pour localiser les appels de détresse

Le principe de la chasse au Renard - C'est l'autre nom de la radiogoniométrie - est enfantin. Un pylône porte un certain nombre d'antennes qui captent des ondes sur différentes fréquences, dans la longueur d'onde prévue. Chaque antenne remonte le rapport signal sur bruit du signal capté. Celle qui a le meilleur est celle qui fait face à l'émetteur. Car la particularité de ces antennes est d'avoir un "champ d'écoute" (on parlerait de diagramme de rayonnement dans le cas d'une antenne d'émission).

Plus il y a d'antennes sur le cercle, meilleure sera la précision de localisation. Les opérateurs du CROSS savent en temps réel laquelle (ou lesquelles selon les cas) reçoit le meilleur signal. Il sait donc, avant même d'avoir répondu à un appel, la zone où se situe l'émetteur.

Lorsque l'appel présente un besoin de localisation précise

C'est donc la VHF qui, si l'appel émis nécessite une précision de localisation importante, sera à favoriser. Les personnels du CROSS pourront suivre, en temps réel, les déplacements tant d’un skipper qui lance un appel à l’aide sur le canal 16 qu’une balise PLB déclenchée sur la fréquence internationale de détresse 121.5 Mhz.

Par ailleurs, la portée en mer des réseaux de téléphonie mobile terrestre (quel que soit l’opérateur) est très aléatoire. Si certaines zones sont très bien desservies y compris “au large” d’autres ne proposeront plus de signal sur votre téléphone quelques dizaines de mètres après la sortie du port.

La radiolocalisation, utilisée en mer par les bateaux

Pour l’anecdote, la radiolocalisation est aussi utilisée dans un sens inversé, permettant à un navire de se positionner. Il existe, de par le monde, des stations émettrices de signaux (en morse le plus souvent) ou encore des bouées qui se signalent sur VHF par ce code aussi. 

Ces équipements, utilisés de la même manière (parmi une sélection de plusieurs émetteurs, le bateau est plus ou moins proche de celui ou ceux les mieux captés), offrent une précision assez remarquable de positionnement.

Commentaires